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POUR LES AUTRES PARENTS, PARTENAIRE DE L'EDUCATION

Il faut parfois beaucoup de temps pour apprivoiser cette réalité qui prend des formes déroutantes. Ce processus de reconnaissance des troubles et de leurs retentissements sur la vie familiale peut être long et évoluer à des rythmes différents pour le parent directement concerné par les troubles, mais aussi pour l’autre parent (conjoint ou ex-conjoint) témoin de cette transformation.

Ce décalage dans la perception de ce qui se passe est souvent source de tensions relationnelles et de désaccord parental. Le conjoint ou l’ex-conjoint va parfois devoir assumer seul une grande partie de l’éducation des enfants. Le partage des responsabilités parentales et la façon dont les parents s’accordaient jusque-là pour répondre aux besoins des enfants sont bousculés.

Quand les choses seront apaisées, il faudra trouver des ajustements pour répondre aux besoins des enfants et restaurer une forme, parfois différente, de coparentalité.

La Consultation d’Accompagnement Parental de l'UNAFAM est destinée à la fois aux parents directement concernés par une difficulté de santé mentale mais aussi à leurs conjoints ou ex-conjoints avec qui ils partagent le rôle éducatif.

Seul ou avec l’autre parent, c’est un espace pour réfléchir aux questions éducatives sans mettre de côté les difficultés de santé, pour prendre en compte les effets de la maladie sur ses enfants, pour trouver ses mots pour leur en parler, pour se situer dans les relations avec les professionnels qui ont un rôle dans l’éducation (crèche, école, éducateurs, …), pour trouver du soutien et accéder aux ressources.

accompagnement-parental@unafam.org

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STEPHANIE

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Le trouble peut arriver à n’importe quel stade dans une relation de couple que ce soit avant, pendant ou après. Il y a un avant et un après dans la relation, c’est un tsunami émotionnel ou l’on se retrouve complément dépourvu et l’on doit faire face à l’inconnu sans clef de lecture en essayant tant bien que mal de se protéger soi et les enfants. 

C’est d’une violence inouïe de ne plus reconnaitre sa moitié, de ne pas savoir ce qu’il se passe et de n’avoir aucune grille de lecture et de personnes tiers pour comprendre cette situation inédite. Pour ma part le diagnostic de mon mari a été posé après 15 ans de vie commune et deux enfants. 

 

En tant que conjointe aidante, pendant longtemps j’avais tendance à faire tampon quand le trouble se manifestait pour protéger les enfants sauf que la réalité c’est que les enfants manifestaient des symptômes souvent bien avant moi (agitation, colères, troubles du sommeil). Pour ma part, je m’épuisais j’étais en hypervilenge permanente et les enfants se retrouvaient donc face à deux parents insécures. Maintenant quand on fait face tous ensemble à une situation difficile, on met des mots, on en parle en exprimant que la situation va être compliqué qu’on est suivi et on leur demande ce qui pourrait les aider eux à passer cette phase compliquée. Souvent on s’appuie sur les grands parents et tous nos amis connaissent la situation et sont d’une grande aide en période de turbulence

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